29 août 2008

Violently happy, l'Horloge Mécanique:


La provocation restait tout de même sa grande motivation. En arrivant aux abords de l'ancienne horloge, chacun en respirait le corps, l'esprit et l'âme. C’est ça: son corps, son esprit et son âme. Surplombant les travées, elle donne l’exemple. On est pas Bretons, mais ce plan là, c’était comme un phare…
Tribune à la fois perverse et joueuse. Tantôt dure, tantôt festive, alternances de masses noires compactes, et de bannières rouges et bleues cousues « à l’arrache». L’idée (principale) était que dans ce bastion d'orgueil bleu blanc rouge, tout était anarchie…Et l’horloge, intouchable, servait à bien d’autres plaisirs!

Qui manipulait les lads de l’ancien virage? Qui susurrait « Ne faites jamais confiance à un type de plus de 25/30ans?" Qui se marrait bien autour du thème « Vous auriez pu choisir la techno ou la vie de couple, mais vous cognerez autour de l’Olympique Lyonnais…»
Tous les occupants ayant arpenté au moins une fois le site vous répondront: « L’Horloge! »

En arrivant à ses pieds, les classes sociales, la provenance, les différences d’âge, n‘existent plus. On avait 10, 12 ou 18ans quand elle nous a pris par les bollocks, et depuis, ça s’est jamais vraiment arrêté..
Dans les cours des lycées, en attendant samedi, on se nettoie la tête en filant rencard autour d’elle… pendant que les plus vieux eux, profitaient de sa bienveillance pour accoucher du prochain plan (qui risquait bien encore une fois de rabaisser le football au rang de prétexte!) On est Lyon, dans la course poursuite comme dans le footing en marche arrière. Nous sommes les Lyonnais, et l’horloge riait avec nous! Sa destruction, c’est plus que l’agonie d’une époque, c’est l’arrêt cardiaque d’un symbole. L’immense panneau protégeait ceux que la presse haïssait!


Positive thinking au Kontentieux Service, Old School et Chicago Bulls.