29 août 2008

Violently happy, l'Horloge Mécanique:


La provocation restait tout de même sa grande motivation. En arrivant aux abords de l'ancienne horloge, chacun en respirait le corps, l'esprit et l'âme. C’est ça: son corps, son esprit et son âme. Surplombant les travées, elle donne l’exemple. On est pas Bretons, mais ce plan là, c’était comme un phare…
Tribune à la fois perverse et joueuse. Tantôt dure, tantôt festive, alternances de masses noires compactes, et de bannières rouges et bleues cousues « à l’arrache». L’idée (principale) était que dans ce bastion d'orgueil bleu blanc rouge, tout était anarchie…Et l’horloge, intouchable, servait à bien d’autres plaisirs!

Qui manipulait les lads de l’ancien virage? Qui susurrait « Ne faites jamais confiance à un type de plus de 25/30ans?" Qui se marrait bien autour du thème « Vous auriez pu choisir la techno ou la vie de couple, mais vous cognerez autour de l’Olympique Lyonnais…»
Tous les occupants ayant arpenté au moins une fois le site vous répondront: « L’Horloge! »

En arrivant à ses pieds, les classes sociales, la provenance, les différences d’âge, n‘existent plus. On avait 10, 12 ou 18ans quand elle nous a pris par les bollocks, et depuis, ça s’est jamais vraiment arrêté..
Dans les cours des lycées, en attendant samedi, on se nettoie la tête en filant rencard autour d’elle… pendant que les plus vieux eux, profitaient de sa bienveillance pour accoucher du prochain plan (qui risquait bien encore une fois de rabaisser le football au rang de prétexte!) On est Lyon, dans la course poursuite comme dans le footing en marche arrière. Nous sommes les Lyonnais, et l’horloge riait avec nous! Sa destruction, c’est plus que l’agonie d’une époque, c’est l’arrêt cardiaque d’un symbole. L’immense panneau protégeait ceux que la presse haïssait!


Positive thinking au Kontentieux Service, Old School et Chicago Bulls.

18 août 2008

The Scotland-Road Firm: A Mods history! (Part 2)


La culture Mods contamine essentiellement la capitale et le sud-est de l’Angleterre…Elle trouve également un écho énorme du côté de Liverpool, plus précisément sur les trottoirs de Scotland Road, axe routier mythique démarrant dans le centre-ville, et continuant jusqu’au nord…De 1880 à 1915, un flot continu d’immigrants Italiens débarque sur les bords de la Mersey. Aux côtés des premières vagues d’immigrants Irlandais, ils forment une véritable communauté, avec ses commerces (The Santangeli, Gianelli, Podesta, Chiappe and Fusco), ses stars locales (le boxeur Dom Valente), son quartier (Scotland Road Little Italy), et sa pauvreté…Aux alentours de 1950, on estime à plus de 350000 le nombre de ressortissants (d’origine Italienne et Irlandaise) habitant sous les toits de Liverpool, la cité est funestement rebaptisé « Poverty Land » ou « Poverty Road » (au sujet de Scotland Road). Une banqueroute sociale contre laquelle les scousers se battent, et (phénomène propre à Liverpool) de laquelle ils sont fiers!

Partenaire Number 1 du prolétaire échoué, le pub devient plus que jamais LE repère, dont la popularité est sans commune mesure sur les trottoirs de la Mersey. En 1960, 111 établissements sont recensés sur le seul axe de Scotland Road, transformant la rue en QG de l’excitation, de l’alcoolisme, des bandes, des rixes, des drogues…la culture Mods se répand comme une traînée de poudre... au milieu d’un territoire déjà investit par les gangs de Teddy-Boys!

A partir de 1963, il n’est plus question de fusion (ou de déclinaison), les Mods forment leur propre gang. Un mouvement solidaire et entier, avec son identité musicale, vestimentaire, ses racines, un caractère et une structure qui traverseront les décades contre vents et marées. Produits de la working-class anglaise, référencés «snob et arrogants », séduisant la jeunesse des middle class…
Comme tous les mouvements du moment, les Mods partagent un intérêt commun et distinct pour la musique. Les Beatles, pourtant originaires de Liverpool, et dont la popularité submerge le Royaume-Uni, n'intéressent pas les Mods. Le rock défendu par ces 4 lads est déjà considéré comme "mainstream" (commercial). Au début des années 60, la première vague de Mods recherche un son différent. Attirés par l'élégance des jazz musicians, ils commencent par adopter le modern-jazz. Mais sur l'impulsion du mouvement, la demande anglaise en imports US augmentera de façon croissante. Haïssant le son commercial (accessible aux oreilles de la masse), les Mods rejettent finalement l'American Jazz, lui préférant la Soul, puis le Jamaican Bluebeat, le Ska, et enfin les groupes de rock britanniques influençés par le Rythm & Blues, comme The Rolling Stones, The Yardbirds, The Pretty Things, The Kinks, The Cyril Davis All-Stars, The Downliners, and The Small Faces.

En marge de ces derniers, le groupe le plus populaire fût sans aucun doute The High Numbers, plus tard rebaptisés The Who. Outre leur passion pour le style et la culture Mods, souvent les Who parachevaient leurs performances de gigantesques hymnes à la gloire du mouvement Modernist.

Progressivement, les Mods investissent leurs propres clubs, comme le Crawdaddy Club dans Richmond, le Flamingo, The Blind Beggar et The Marquee dans Soho, The Discotheque ou The Scene dans West-Ham-et bénéficient de leur propre TV-Show, avec l'émission "Ready, Steady, Go!" Des groupes comme The Who et The Small Faces contribueront à donner au mouvement sa dimension internationale (France, Belgique, Italie etc).

Bien avant qu'il ne soit question d'affrontements entre Mods et Rockers, la "Real-Life" dans le Londres des 60's oppose les gangs de Mods entre eux. Pour des questions de territoire, de compétitions vestimentaires, pour la circulation de la drogue, pour avoir la faveur des groupes de rocks, celle des filles...ou tout simplement pour l'adrénaline, et rien d'autre-The Archway Mob dans le West-End, The Highbury dans le nord, The Mars Gangs etc, tous avancaient au minimum le chiffre de 80 éléments. Selon John Waters, ancien membre du Archway Mob, "dans les années 60 déjà, les alliances entre gangs n'étaient pas rares quand ils s'agissait d'aller chopper une firm plus grosse. Et une fois le samedi soir venu, mieux valait éviter d'être vu sur son scooter quand on changeait de quartier"...

Part 3, The Clothes, coming soon...

11 août 2008

Edvige is watching you: Kill Edvige...


« Celui qui contrôle le passé contrôle le futur, celui qui contrôle le futur contrôle le présent, celui qui contrôle le présent contrôle les gens » écrivait George Orwell dans le prophétique "1984". Celui qui contrôle les gens contrôle Internet, répond aujourd’hui Big Brother, avec la mise en place des fichiers Edvige.

Sans aucun débat public, ce fichier commun aux Renseignements Généraux et à la DST vient d’être « légalisé » par décret. « Légalisé » est un grand terme puisque le recensement de la plupart des informations nominatives qui figureront dans ce fichier est formellement interdite par la loi Informatique et Libertés, sauf... si « la sûreté de l’État » est en jeu. Il inclura des renseignements identitaires non seulement sur les « suspects » susceptibles de « troubler l’ordre public », mais aussi toutes les notes propres au travail de renseignement comme les opinions politiques, les appartenances syndicales et associatives etc. Les personnes mineures ne seront pas épargnées non plus puisque Edvige ciblera également les jeunes à partir de 13 ans.

Avec l‘apparition de la dernière production totalitaire du nain de l‘Élysée, la question serait d’obtenir de plus larges informations sur ce que l’État considère comme faisant parti de "son" domaine de sûreté . Dans quelle mesure (par exemple) des textes relatant les faits inhérents aux aléas d’un match de football justifient que leurs auteurs soient mis sous tutelle du poulailler aux archives(?)!!

Sur les forums généralistes, les premières ordonnances [des RG] réclamant aux modérateurs les coordonnés d’intervenants attirant leur attention sont d’ores et déjà tombées…Sur les forums maquillés, l’invisibilité est plus que jamais la règle. Edvige n’est rien et ne vaut rien, à condition de jouer avec elle. Un cyber flicage qui, en tous cas, devrait rapidement faire les affaires des cyber-cafés…
Edvige n’est pas une patrouille de police, c’est la Police de la Pensée.

01 août 2008

The Clock is Ticking: A Mods history!

The Roots (Génèse):

Retour dans les années 50's. L'Albion, encore dévasté par les dégâts collatéraux de la Deuxième Guerre, végète entre rationnements et reconstruction. Malgré ça, la jeunesse anglaise entend vivre les choses différemment...

Grâce au plein emploi progressivement assuré par le National Service, une jeunesse anglaise désinvolte, assoiffée de liberté, les poches remplies de l'argent du travail au noir, prend possession des rues et tient à le faire savoir. On les appels les "Teddy-Boys" (Teds), le premier grand mouvement de "youth culture" émerge dans le pays tout entier. Influencés par un film culte ("Rock around the clock"), adorateurs de Rock n'roll américain, et impliqués dans les premiers phénomènes de bagarres entre bandes de jeunes, le mouvement Ted débarque, écorchant au passage les guibolles de l'establishment anglais...

La presse du Royaume se fait rapidement l'écho d'un mouvement violent, sale et imprévisible...pointant du doigt une jeunesse oeuvrant pour occuper le premier plan...Les Teddy-Boys vivent pour leur musique et leur mode, offrant aux retailers l'opportunité de s'engouffrer sur un marché musical et vestimentaire imprévu. Tous les kids partent à la recherche de "Leur" quiff et flick-knife!

En l'espace de quelques mois, le mouvement prend une ampleur telle qu'il s'égare rapidement en disgressions de circonstance... A la fin des années 50's, "l'original wild-cat", tel que la presse le décrivait auparavant, n'existe presque plus. Émergent alors 2 groupes majeurs:

-D'une part les "Ton-Up Boys", reprenant le modèle du macho anglais, passionnés de motos et de rock américain, vêtus de blousons de cuir, big boots, se rencardant à grands coups de "motorcycle meetings" sur les parkings des "Road Side Cafés". Ils représentent la frange restée fidèle aux racines du mouvement.
-D'autre part, les "Coffee Bar Cats", aspirant à un look plus raffiné, "Néo-Italien", accros de modern-jazz, de soul, et de rock anglais, adoptant les scooters de marques italiennes comme mode de transport principal...


Il n'est pas difficile de comprendre qu'à la fin des années 50's, musique et mode jouent déjà un rôle majeur dans le circuit underground. Les "Coffee Bar Cats" décrètent qu'ils incarnent avant-gardisme et modernité, face à un mouvement Ted qu'ils jugent ringard et poussiéreux. Les Mods (Modernists) sont officiellement nés.
En opposition, les Ton-Up resserrent étroitement leur passion autour du rock américain et des motos, ralliant les faveurs de plusieurs mouvements annexes. Ils forment le camp des Rockers!
Sans surprise, les 2 mouvements sont en désaccord total. Les Mods haïssent les Rockers et les Rockers haïssent les Mods. Les dés sont lançés, l'affrontement peut commencer...


Next Part, Coming soon.