15 juillet 2008

Stone Island: Une pipe devenue légende!


Derrière la marque Stone Island repose à jamais l'empreinte de génie du designer italien Massimo Osti, qui est en fait le créateur non pas d'une, mais de deux maisons indissociables, en l'occurence Stone Island et CP Company.
Massimo Osti a commencé d'esquisser les premières lignes de la marque SI en 1982 et décide avant toute chose de lui attribuer un logo incontournable, lui permettant d'être indentifiable au premier coup d'oeil. En dessinant ses premiers croquis, Osti cherche le point de jonction parfait entre sa passion des badges, du design militaire et de son amour pour le nautisme. C'est ainsi qu'est née l'emblématique tag "boussole". Celui-ci est fixé la plus part du temps sur la manche gauche des pulls et des parkas, on le retrouve également fréquement installé à hauteur de la nuque, à proximité du col.
Grace au principe du double boutonnage, les pièces de la marque italienne peuvent être portés avec ou sans griffe, une "nudité" toutefois peu recommandé (mis à part chez les "retailers" qui usent du stratège afin de se prémunir contre tout risque de pillage des "tags" au sein de leurs rayons).
Massimo Osti est issu d'un milieu très populaire de Milan, fin connaisseur de football et, chose avérée, des mouvements subculturels. Paradoxalement, il choisit d'entrée de jeu de sélectionner les matériaux les plus chers pour la confection de ses produits, produits qu'il commercialisera en Italie au prix de la stratégie marketing la plus "hype". En 1974 il dévelloppe la marque "Chester Perry", en référence à un dessin animé comique. Mais la trop grande ressemblance du nom de l'enseigne avec celle de la marque se référant aux lauriers d'un célèbre tennisman anglais, autrement plus ancré sur le marché, lui fait défaut. Les suites d'une brève procédure judiciaire l'inviteront à changer de nom, de logo, et à s'investir dans la création d'une nouvelle enseigne.. la "CP Company".
Innovateur, Massimo Osti s'affirme avec CP Company comme un inventeur, plutôt qu'un créateur traditionnel, n'hésitant pas à remettre en question les repères trendy du monde de la mode masculine italienne. Sans cesse à la recherche de nouvelles trouvailles, Osti n'hésite pas à multiplier les expèriences et va meme jusqu'a utiliser le laser, la glace ou le métal fondu pour ses créations. Avec Stone Island, Osti investi des fortunes dans ses recherches expérimentales en usine et un document d'archive de l'entreprise recense 300 000 prototypes vestimentaires en 2005.
Osti se défini lui meme comme un créateur de vetements technologiques et non comme un fabricant de mode(s). Avec Stone Island, il decide de créer quelque chose de plus singulier et discret que CP Company (plus contemporaine, et volontiers autobiographique, avec 2 fabrications d'anthologie appartenant au panthéon de ce qui fera encore longtemps rêver des centaines d'âmes: la CP Company Millemiglia et la CP Company Metropolis) .
Le choix du nom Stone Island fait semble t'il référence au bateau de Massimo Osti qui s'appelait le "Stone Island Marina", jadis amarré en Sardaigne. Depuis les 95's une partie de la création de SI a été confiée aux mains de Paul Harvey et Moreno Ferrari, arrachés d'une main de fer à la maison "Thomas Burberry". Affecté en 2002 par une maladie grave, Massimo Osti délègue la gestion de sa société à ses deux enfants.
Les casuals du Liverpool FC sont à l'origine du rapatriment de la marque transalpine sur la perfide d'Albion. Celle-ci contaminera les veines des casuals britanniques et connaitra une "ora" sans commune mesure sur les terraces du pays insulaire, dont l'apogée peut être arrété à la première moitié des années 90. Info ou intox propre aux légendes, celle-ci (tel un "modus vivendi" marquant le bras gauche des "front-line") aurait auparavant été la propriété exclusive des "top-lads" de chaque firm. Un principe auquel veillait les leaders ("Run with the SI top boys"). Au contraire d'une autre grande icone des terraces européenes, la direction de SI s'est toujours exprimée très positivement à l'égard de l'affection violente que lui porte les services de sa majesté.
A l'origine les pièces Stone Island furent expressement conçus à base de micros fibres singulierement crées pour chaque collection, et leur résistance aurait semblé pouvoir supporter l'impacte d'un tremblement de terre. Depuis quelques années il n'est en revanche pas rare de flairer la trace de quelques fabrications d'origine chinoise.
Connaissez ce que vous portez,
Stone Island...The Legend
Osti, Rest in peace!