23 juillet 2008

ONE LOVE


Jadis décrit comme "anarchique", "consacré aux défoulement des masses", le football serpillière règne: produit de consommation pour bobos puants, emploi à durée déterminée pour joueurs affligeants dans leur façon d'être, de penser, de parler, de vivre, de jouer, de s'habiller, prostitué de luxe des chaînes de télévision, et maintenant sponsor technique pour golden-boys de supermarché...

Cette année encore le football français a confirmé que ses adulateurs recensés dans les catégories non-homologuées [...] resteront la dernière entité nationale envers laquelle le non-repect de droits de l'homme élémentaires ne pourra prétendre au moindre soutient, et ce qu'il soit médiatique, juridique...humain...Peu importe répondront certains, le rejet du football libéral et du supporterisme "bobo" n'en ressort que plus tenace...

Dans une culture qui est notre, il n'a jamais été question de concevoir l'Olympique Lyonnais en tant qu'entreprise, pas plus qu'il n'est acceptable de tolérer le football en tant que business. Toutefois la question du football moderne n'est pas assez simple pour tenir la comparaison aux propos scandés dans les stades où se rend mois après mois l'Olympique. Le système a englouti l'europe entière...

Innombrables sont (et resteront) les heures passées à vivre dans la grâce quand le destin d'une vie vous a rempli les veines de sang rouge et bleu, mais gigantesque restera la souffrance de mesurer à quel point quelque chose s'est brisé de la façon la plus propre et la plus nette possible dès lors que NOTRE Olympique à conquis, 7 années en arrière, son droit le plus simple: Gagner.

Plongeant l'OL dans une lente entreprise de destruction d'un patrimoine culturelle et identitaire qui a bercé notre vie, qui a bercé la vie d'une cité où la rage des fans naissait là où "le chevron rouge et bleu" devenait persona non-grata sur son propre sol. Alimentant un sentiment d'amour tenace qui reliait des couches entières de fans entre elles, avec ce club discrètement lové dans la défaite ou l'indifférence...Et fallait se démerder avec!

L'Olympique Lyonnais se partageait égoïstement, à l'écart des masses et des flash, attribuant aux quelques vagues de pensionnaires du Stade de gerland la douce fierté d'êtres seuls et uniques maîtres à bord...Rien d'autre sinon l'extase du samedi soir n'aurait pu conduire des centaines de gones, en provenance de la région toute entière, à se rencontrer, se lier, et à charger derrière la même bannière.

Il est aujourd'hui question d'abandonner à jamais une antre qui est le berceau de la plus grande histoire d'Identité Lyonnaise, pour un stade sans nom dans une commune hors de Lyon... La direction se réserve également le choix du nom des groupes organisés, et l'adoption de maillots aux couleurs rivales de celles de notre blason est passée comme une lettre à la poste (précipitant des hordes d'abrutis dans les bouclars d'un club en plein coma...) On arrête pas la loi du marché! Pendant ce temps là Gerland continue de chanter "Qui ne saute pas..."

Aux futures générations de lads Lyonnais incombera le devoir de continuer à militer pour un territoire, un patrimoine, depuis plus de 2 décennies revendiqués par des dizaines d'âmes perdues, perdues mais toujours déterminées à tenter d'écarter quiconque tentant d'approcher de la seule chose que ce monde nous ait donné à posséder: l'Olympique Lyonnais!
A NOS MORTS, JAMAIS VOUS SANS NOUS!

Aimer: "Embrasser à n'importe quel prix."